La tirade de Blazius - Portrait d'un précepteur ridicule
Blazius présente Perdican de manière confuse et prétentieuse. Son discours révèle plus sur lui-même que sur son élève ! Il se vante d'être le gouverneur depuis quatre ans et cherche à tirer gloire du succès de Perdican.
Le portrait de Perdican que dresse Blazius est ambigu. D'un côté, il vante son éloquence et ses connaissances ("docteur à Paris", "livre d'or"). De l'autre, il le décrit comme quelqu'un qui étale son savoir de façon superficielle, parlant latin pour un brin d'herbe.
Cette présentation crée une attente ironique chez le spectateur. On se demande si Perdican sera vraiment ce personnage brillant ou s'il ressemblera à son précepteur prétentieux. Musset joue sur la double énonciation : ce que dit Blazius et ce que comprend vraiment le public.
Le lexique de la préciosité utilisé par Blazius ("façons de parler si belles et si fleuries") annonce les thèmes de l'artificialité du langage et de l'opposition entre sincérité et affectation qui traverseront toute la pièce.