L'anecdote du merle : un moment suspendu
L'histoire commence par "Je l'ai vue", puis bascule dans l'imparfait pour installer la scène. Sido se tient "passionnément immobile", un oxymore qui révèle toute l'intensité de son observation. Elle lève la tête vers le ciel, rejetant les conventions religieuses traditionnelles.
Quand Sido découvre le merle, elle chuchote "Chut !... Regarde..." à sa fille. Le champ lexical du regard explose : "regarde", "vois", "remarque". Sido devient initiatrice, transmettant son regard fasciné à Colette enfant.
La description du merle est magnifique : "oxydé de vert et de violet", il "déchiquetait la chair rosée" des cerises. Sido s'extasie devant cette beauté naturelle, observant que l'oiseau choisit les fruits les plus mûrs.
Mais quand Colette enfant lui fait remarquer que l'épouvantail devrait effrayer l'oiseau, Sido répond de façon paradoxale, montrant sa fusion avec la nature plutôt qu'avec les conventions humaines.
Point clé : L'anaphore de "regarde" souligne la transmission du regard de mère en fille.