À la rencontre sensuelle de l'aube (lignes 1-12)
Le texte s'ouvre sur une passion précoce : "j'aimais tant déjà". Colette révèle son amour pour ces promenades matinales que sa mère lui accorde comme un privilège.
À 3h30, armée d'un panier vide, la fillette part vers des terres reculées à la recherche de fraises et cassis. Cette personnification de la nature ("terres qui se réfugiaient") crée une atmosphère de conte merveilleux.
L'énumération des sens (jambes, torse, lèvres, oreilles, narines) montre une communion progressive avec la nature endormie. La fillette vit une véritable osmose avec ce monde silencieux et mystérieux.
Le passage culmine avec l'"éclosion" du soleil, métaphore de la naissance du jour. Cette expérience possède un caractère magique, un "état de grâce indicible" que seule la solitude permet de vivre.
💡 À retenir : L'aube devient un moment initiatique où tous les sens s'éveillent dans une communion mystique avec la nature.