Analyse littéraire : Un sonnet qui casse les codes
Jacques Roubaud révolutionne le sonnet classique dès le premier vers avec cette apostrophe directe : "Tour Eiffel cesse de me dévisager comme ça". Tu vois ? Pas de révérence, pas de lyrisme pompeux, juste un ton de conversation normale comme si tu parlais à un pote.
Le poète personnifie constamment la Tour Eiffel avec des verbes d'action humaine : "dévisager", "toiser". Cette technique crée un rapport conflictuel amusant entre l'homme et le monument. La tour devient une personne hautaine qui regarde le poète de haut.
L'innovation formelle est partout : des vers de 14 syllabes au lieu des 12 traditionnels, aucune ponctuation, et même des mots anglais comme "drab" (terne). Roubaud mélange vocabulaire médical ("mercurochrome") et technique ("minium") pour décrire la peinture de la Tour comme un soin médical.
💡 Astuce exam : Repère tous les procédés qui cassent les codes du sonnet classique - c'est exactement ce que les profs adorent voir dans tes analyses !