Les fugues et la révolution poétique (1870-1891)
À 16 ans, Arthur craque et fait sa première fugue vers Paris en août 1870. Échec total : arrêté pour un billet non-valable, il est libéré grâce à Izambard et passe deux semaines chez les demoiselles Gindre à Douai. Mais cette expérience lui inspire "Ma Bohème" avec ce vers mythique : "Je m'en allais, les poings dans mes poches creusées".
Sa deuxième fugue en Belgique est plus productive : il recopie ses poèmes et les envoie à Paul Demeny. Ces textes formeront "Les Cahiers de Douai" avec des chefs-d'œuvre comme "Le Dormeur du val" et "Roman".
C'est à cette époque qu'il écrit sa fameuse "Lettre du voyant" à Izambard avec cette phrase révolutionnaire : "Je est un autre". Pour Rimbaud, le poète est un voyant qui doit transmettre ses visions au monde. Il développe alors sa théorie : on naît poète, on ne le devient pas.
💡 À retenir : "Je est un autre" = le poète n'est plus maître de lui-même, il devient le canal de forces supérieures !
Sa rencontre avec Paul Verlaine (10 ans de plus, marié) bouleverse tout. Leur liaison scandaleuse les mène à Londres où Rimbaud écrit "Illuminations" et Verlaine "Romances sans Paroles". Mais en 1873, Verlaine lui tire dessus à Bruxelles ! Blessé au poignet, Arthur rentre chez sa mère et termine "Une saison en Enfer".
Ensuite, c'est l'abandon total de la poésie : Rimbaud devient vagabond, puis explorateur et commerçant en Afrique. Il meurt à 37 ans d'un cancer, sans savoir que ses poèmes l'ont rendu célèbre à Paris. Quel destin incroyable !