Un adolescent rebelle et provocateur
Le côté provocateur de Rimbaud transparaît dans tout le recueil. Ce jeune rebelle, exclu des dîners des "Vilains Bonshommes" pour son attitude, utilise massivement la satire pour critiquer la société.
Dans "À la musique", il s'attaque violemment à la bourgeoisie qu'il décrit comme des "rentiers à lorgnons" et des "épiciers retraités". Cette critique sociale mordante vise aussi l'aristocratie et le régime impérial.
Napoléon III devient sa cible favorite : dans "Rage de César", l'empereur déchu devient un "tyran malade". Le poème "Châtiment de Tartufe" cache même le nom "Jules César" en acrostiche, référence transparente à l'empereur ridiculisé.
Sa critique religieuse est tout aussi virulente : dans "Le Mal", il dénonce une Église qui profite de la guerre, "entourée de grands cierges d'or", et un Dieu qui se moque des prières des mères angoissées.
💡 Style signature : Les mots de Rimbaud sont "comme des coups de crayon" qui ridiculisent et rabaissent ses cibles (empereur sur son "dada", bourgeois aux "bedaines flamandes").