La vie d'Alfred de Musset : entre génie précoce et passions destructrices
Imagine un écrivain qui publie son premier succès à seulement 17 ans ! Alfred de Musset (1810-1857) grandit dans une famille aristocratique parisienne qui lui offre une éducation classique raffinée. Cette enfance privilégiée lui donne rapidement le goût de la littérature et des arts.
Dès sa jeunesse, Musset abandonne ses études de droit et médecine pour se consacrer entièrement à l'écriture. Il adopte le style de vie d'un dandy romantique, fréquentant les cercles artistiques de l'époque. Cependant, il est déjà hanté par le spleen, cette mélancolie profonde typique des romantiques.
Ses débuts littéraires sont fulgurants : en 1828, inspiré par Victor Hugo, il publie Contes d'Espagne et d'Italie qui rencontre un succès immédiat. Même si sa pièce La Nuit vénitienne échoue au théâtre en 1830, il continue d'écrire avec acharnement.
À retenir : Musset fait partie de ces génies précoces qui marquent leur époque très jeunes, mais sa sensibilité extrême le rend aussi très vulnérable aux épreuves de la vie.
Entre 1833 et 1835, sa relation passionnée avec George Sand bouleverse sa vie et son œuvre. Ce voyage en Italie tourne au drame quand Musset tombe gravement malade, et leur rupture douloureuse en 1835 inspire directement On ne badine pas avec l'amour. Cette période, bien que destructrice, donne naissance à ses œuvres majeures du théâtre romantique : Les Caprices de Marianne, Lorenzaccio, et On ne badine pas avec l'amour.
Malgré sa reconnaissance littéraire et ses nominations prestigieuses (Légion d'honneur en 1845, Académie française en 1852), Musset sombre progressivement dans la dépression, l'alcool et la maladie. Il meurt en 1857, laissant derrière lui un héritage littéraire immense mais une vie marquée par la souffrance.