Religion et guerre dans le viseur
L'anticléricalisme de Rimbaud s'exprime avec une violence verbale saisissante. "Le châtiment de Tartufe" utilise l'onomatopée "Peuk!" pour exprimer son dégoût, témoignant de son émancipation verbale totale.
Dans "Le mal", il dénonce l'indifférence de Dieu face à la souffrance : "qui rit aux nappes damassées des autels" pendant que la guerre fait rage. Cette "folie épouvantable" (périphrase pour la guerre) révèle l'ampleur des ravages qu'il observe.
La corruption religieuse par l'argent transparaît dans "Le forgeron" avec ces "chapelets clairs gravés de pièces d'or". Rimbaud n'hésite pas à choquer avec des images crues du registre polémique.
À retenir : Rimbaud proclame dans "Soleil et chair" que "L'Homme est Dieu ! mais l'Amour, voilà la grande foi !" - une révolte religieuse totale.
La nature devient son refuge protecteur, "berçant chaudement" le dormeur du val, contrastant avec la violence humaine.