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conseil pour la rédaction et le commentaire sur olympe de gouges et l’argumentation

14/06/2022

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Quelques conseils si l'écrit du bac porte sur
la littérature d'idées (ou « argumentation >>)
Commentaire composé
Pour cerner les enjeux du t
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Quelques conseils si l'écrit du bac porte sur la littérature d'idées (ou « argumentation >>) Commentaire composé Pour cerner les enjeux du texte, il convient de : Déterminer le thème (le sujet) puis la thèse du texte (la position défendue par l'auteur sur ce thème) ⇒ Penser à dire s'il s'agit d'un plaidoyer (en faveur d'une thèse) ou d'un réquisitoire (pour critiquer une thèse). Déterminer la situation d'énonciation (qui parle à qui ?): O L'auteur dit-il « je » ? S'engage-t-il personnellement et explicitement dans son texte ? O O L'auteur s'adresse-t-il directement à un destinataire explicite (qu'il apostrophe, interpelle, prend à parti)? ⇒ Qui l'auteur cherche-t-il à convaincre ou à persuader du bien fondé de sa thèse ? Déterminer s'il s'agit d'argumentation directe ou indirecte O Argumentation directe: l'auteur explique clairement quel est son point de vue, expose clairement son raisonnement (idées abstraites), parle en son nom propre: il dit «je» et s'implique, s'engage, personnellement dans son texte (dans les discours notamment). Argumentation indirecte: l'auteur défend ses idées par le détour de la fiction, en mettant en scène des personnages en situation (exemples concrets): l'auteur ne dit pas « je » mais s'exprime indirectement par l'intermédiaire de ses personnages et des situations mises en scène (au théâtre, dans les fables, dans les contes philosophiques...) Déterminer la stratégie argumentative adoptée par...

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Légende alternative :

l'auteur : O convaincre (faire appel à la raison) et/ou persuader (jouer sur les sentiments du lecteur) O quels registres ou tonalités adopte l'auteur : didactique, polémique, ironique, comique, etc. O à quel genre littéraire appartient le texte : fable, conte, discours, lettre, article d'encyclopédie, etc. → Pour définir la problématique du commentaire composé d'un texte de littérature d'idées, il est souvent pertinent de s'intéresser aux procédés utilisés par l'auteur pour défendre sa thèse, au registre notamment. Exemple : Nous montrerons que la stratégie argumentative adoptée par Voltaire pour dénoncer l'esclavage dans le conte philosophique Candide mêle à la fois ironie et pathos. Exemple : Nous montrerons que, dans son Discours sur la misère, Hugo utilise un registre à la fois polémique et pathétique pour sensibiliser son lecteur à la question de la misère. Quelques conseils si l'écrit du bac porte sur la littérature d'idées (ou « argumentation >>) Dissertation sur la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges Voici quelques exemples (références précises à l'œuvre au programme) à retenir pour nourrir toute réflexion sur la stratégie argumentative d'Olympe de Gouges dans les articles de sa Déclaration : 1. Pour montrer que la DDFC fustige l'hypocrisie des auteurs de la Déclaration de 1789, il faut montrer qu'Olympe de Gouges montre combien la prétention universaliste des révolutionnaires est mensongère dans la DDHC, le mot << homme » prétendait avoir le sens générique d'«< être humain » alors qu'il signifie la plupart du temps « être masculin >> puisque les femmes sont exclues de nombreux droits, notamment politiques, pourtant exposés par cette déclaration. → D'où le remplacement de « l'homme » par « la femme » et surtout par « l'homme et la femme »>, et de << le citoyen » par << le citoyen et la citoyenne » dès les premiers articles de la DDFC: << La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits » (article 1 à connaître par coeur) /«< les droits naturels et imprescriptibles de la femme et de l'homme » (article 2). O. de G. montre le décalage entre les grands principes et la réalité. 2. Pour montrer la portée « féministe » avant l'heure du texte, il faut montrer qu'O. de G. revendique des droits politiques et civils concrets pour les femmes : droit d'accès à la tribune (article 10), reconnaissance des enfants naturels (article 11), égalité d'accès à tous les emplois (article 13), égalité d'accès à la « propriété », à la « fortune » (partage et gestion des biens) (article 14 et 17), droit de vote (élire et être élue) évidemment aussi dans de nombreux articles. 3. Pour montrer que la DDFC n'est pas une simple réécriture au féminin de la DDHC de 1789, il faut montrer que O. de G. développe une argumentation personnelle en transformant radicalement le sens de certains articles. ◆ Exemple 1 : Elle détourne les articles 7 à 9 sur la justice pour revendiquer des droits politiques : Les articles 7 à 8 de la DDHC avaient pour but de lutter contre l'arbitraire de la justice d'Ancien Régime (avec les lettres de cachet notamment qui permettaient au roi d'arrêter et condamner ses sujets sans véritable procès). Pour garantir une justice digne de ce nom, la DDHC : ■ posait la présomption d'innocence: ne pas condamner sans preuve (article 9) posait la non-rétroactivité des lois : ne pas condamner quelqu'un avec une loi qui n'existait pas au moment du délit ou du crime. (article 8) ■ insistait sur le fait que la loi ne devait pas être trop rigoureuse (article 7, 8 et 9) → Les articles 7 à 8 de la DDFC réaffirment bien certains principes concernant la justice mais pas dans le but principal de lutter contre l'arbitraire de la justice. Ainsi elle pose elle aussi la non-rétroactivité des lois (article 8) mais ne parle pas de la présomption d'innocence à l'article 9: elle se contente d'insister dans trois articles de suite sur le fait que la justice ne doit pas accorder de traitement de faveur à la femme : les femmes sont responsables pénalement au même titre que les hommes. → En réalité le but d'O. de G. est que les articles 7 à 9 débouchent logiquement sur l'article 10: « la femme a le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune » : l'autrice n'a insisté sur la responsabilité pénale des femmes que pour conclure par ricochet qu'elle doivent aussi être responsables politiquement avoir le droit de s'exprimer en public. Chez O. de G., l'objectif des articles 7 à 10 concerne donc davantage des revendications politiques que juridiques. (N.B. La DDHC ne parlait pas de la peine de mort). L'article 10 de la DDFC, au lieu de concerner seulement la liberté d'opinion et de religion (comme dans la DDHC) concerne déjà la liberté d'expression, notamment politique (exposée seulement à l'article 11 de la DDHC). ◆ Exemple 2 : Le sens de l'article 11 sur la liberté d'expression est largement modifié : L'article 11 de la DDHC affirmait la liberté d'expression et par ricochet la liberté de la presse (le droit d' << imprimer librement >>). → L'article 11 de la DDFC rappelle la liberté d'expression mais fait impasse sur la liberté de la presse : l'autrice en profite pour affirmer « Toute citoyenne peut donc dire librement : je suis mère d'un enfant qui vous appartient >>. L'article sur la liberté d'expression lui permet de revendiquer un droit qui n'a rien de politique mais qui concerne la vie quotidienne des femmes: la reconnaissance des enfants dits « naturels » (illégitimes, nés hors mariage) et donc l'amélioration du sort des « filles mères » ou femmes abandonnées qui en découle.