Les mensonges comme célébration du théâtre
Le plus fascinant, c'est que Dorante ment aussi pour le plaisir de la fiction ! Ses histoires deviennent de véritables spectacles : quand il raconte son faux mariage à Poitiers, il crée un récit plein de rebondissements avec une femme qui s'évanouit, un père qui crie à l'assassin...
Corneille utilise habilement la double énonciation théâtrale : toi, spectateur, tu comprends des choses que les personnages sur scène ignorent. Tu t'amuses de voir ce jeune étudiant en droit jouer les grands guerriers devant Clarice, tandis que Cliton le croit devenu fou.
Les mensonges créent même l'unité d'action de la pièce ! Le quiproquo entre Clarice et Lucrèce perdure tant que les mensonges durent, mais permet un dénouement heureux quand Dorante retourne finalement la situation à son avantage.
💡 À retenir : Le mensonge devient ici un art du spectacle qui fascine plus qu'il ne dérange !