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03/03/2022
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PARCOURS: INDIVIDU, MORALE ET SOCIÉTÉ TEXTE 1: COUP DE FOUDRE Mme de Lafayette est une romancière classique du XVIIè siècle, proche des moralistes comme le duc de La Rochefoucauld. Ce texte est extrait du roman La Princesse de Clèves, publié en 1678, dans lequel Mme de Lafayette raconte l'amour impossible entre Mme de Clèves et M. de Nemours. Au début du roman, l'héroïne a épousé le prince de Clèves, un homme pour qui elle n'a pas de «< répugnance » ni d'<< inclination » particulière. Quelques jours après son mariage, un bal est organisé au Louvre à l'occasion des fiançailles de Claude de France et du duc de Lorraine. C'est à cette somptueuse occasion que la Princesse de Clèves va faire une rencontre. (LECTURE DU TEXTE) Dans ce texte, l'héroïne et le duc de Nemours, qui ne s'étaient jamais vus auparavant, se sont rencontrés, ont dansé ensemble et ont été présentés l'un à l'autre. C'est une rencontre dont on a le sentiment qu'elle n'a pas laissé les deux personnes indifférentes. On devine qu'il s'agit d'une rencontre exceptionnelle et déterminante pour la suite. Ainsi, nous nous demanderons comment cette rencontre se transforme en coup de foudre. Tout d'abord, nous montrerons le début du bal (1.1-3), ensuite nous découvrirons une entrée théâtrale et spectaculaire ( 1.4-8), puis le coup...
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de foudre (1.9-19) et enfin nous verrons des sentiments émasqués et donc l'embarras de la Princesse (1.20-27). I - Le début du bal (1.1-3) Les premières lignes nous indique très rapidement dans quelles circonstances et dans quel cadre Mme de Clèves va rencontrer M. de Nemours. Ce sera au cours d'un évènement grandiose, exprimés par les CCL : « au bal », « au festin royal >>, << au Louvre ». Le Louvre est un lieu prestigieux, beaucoup plus prestigieux que la bijouterie dans laquelle Mme de Clèves a rencontré son mari. D'ailleurs, la PC se prépare avec soin pour le bal. Le verbe « se parer » montre l'importance de l'apparence extérieure, ce qui est accentué par l'hyperbole « tout le jour ». Le pronom <<< on >>> (1.2) désigne la cours. Nous sommes sans cesse jugé, observé. Ici, la beauté de la Princesse fait l'unanimité. Le bal est un lieu de séduction, de contact physique et de relatives libertés. En effet, les femmes sont libres de choisir leur cavalier et les hommes peuvent manifester leur admiration. En même temps, dans cette société, l'individu ne peut pas échapper aux regards et aux jugements des autres. C'est un lieu propice à la rencontre amoureuse mais aussi à l'interdiction de la relation amoureuse. II - Une entrée théâtrale et spectaculaire (1.4-8) Dans les lignes suivantes, nous évoquons l'arrivée spectaculaire de M. de Nemours. Sa venue remarquable est soulignée par l'hyperbole « un assez grand bruit ». Cet élément perturbateur se manifeste par le passage de l'imparfait au passé simple : << elle dansait », « il se fit ». Cette arrivée soudaine d'un personnage important perturbe l'ambiance de la salle. Mais nous ignorons encore de qui il s'agit, le mystère demeure grâce à l'emploi du pronom indéfini « quelqu'un » dans << comme de quelqu'un qui entrait et à qui on faisait place ». Le duc de Nemours fait une entrée en grande pompe: « qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l'on dansait ». Le bruit qu'a fait le duc de Nemours est relayé par le cri du roi : « le roi cria», comme si l'entrée du duc était précédée par sa réputation, ce qui va permettre à Mme de Clèves de le reconnaître. Elle perçoit d'abord le bruit avant d'en savoir la cause. L'identité de la personne n'est pas révélée tout de suite, il est dit « un homme », il y a donc en effet du suspense. Le duc, par son arrivée de choc, fait penser à un chevalier qui va devoir surmonter les obstacles pour conquérir le coeur de sa dame, selon les traditions courtoises. Le roi ici est une sorte de figure du destin, un entremetteur, un metteur en scène de la rencontre : il va décider que la personne qui entre prendra la main de la PC « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait ». Il incarne le destin qui va réunir les deux personnages. Le lecteur adopte le point de vue de la PC, la narratrice lui ménage aussi un effet de surprise. III - Le coup de foudre (1.9-19) Ensuite, Mme de Lafayette met en scène un coup de foudre entre la PC et le duc de Nemours. La longue phrase suivante va les réunir avec un parallélisme. Le duc de Nemours et la PC sont deux miroirs « élégant », beauté », « soin de se parer », la reprises des mêmes termes montre une réelle admiration entre les deux personnes, et cela souligne la réciprocité de leurs troubles. Nous pouvons relever une polyptote ( répétition du même radical dans plusieurs mots) du verbe voir : « voir », « vit »>, << voir ». À la surprise de la PC répond l'étonnement de Nemours. Étymologiquement, l'étonnement c'est ce qui frappe la foudre, le tonnerre, ce qui remotive l'idée du coup de foudre. Le coup de foudre est donc révélée par l'intensité de l'effet produit. Ce coup de foudre est si intense qu'il attire l'attention, « un murmure de louanges » accompagne la danse des deux personnages. Le couple est au centre des regards, toute la cour les observe et leur trouve quelque chose de singulier, ce qui fait des deux personnages des êtres d'exception. << VU »>, IV - Des sentiments démasqués : l'embarras de la Princesse (1.20-27) Par la suite, les deux personnages sont présentés l'un à l'autre. Mme de Lafayette qui a utilisé le discours indirect pour les propos du roi et des reines, va maintenant utiliser le discours direct pour nous faire entendre les propos de Nemours, de la reine dauphine et de la PC. Nemours est plus à l'aise que la PC, il sait manier la galanterie voilée, il n'a pas peur de lui donner des marques d'affection et d'admiration. Au contraire, la PC est gênée, embarrassée : elle est prise en flagrant délit de mensonge, et n'ose pas dire, reconnaître. La Dauphine, espiègle, lui fait remarquer que son mensonge l'a trahi, le verbe « avouer » sous-entend qu'il y a quelque chose de coupable dans ce qu'elle dit. On voit que la PC n'a pas l'expérience de la cour pour dissimuler ce qu'elle ressent. Malgré ses efforts, elle est lisible pour ceux qui la côtoient. Pour conclure, plusieurs signes montrent que cette rencontre se transforme en coup de foudre. En effet, elle réunit deux êtres d'exception et produit chez tous les deux un trouble, une stupéfaction. En cela, elle est bien différente de la rencontre entre l'héroïne et M. de Clèves, qui était le seul à être troublé. Cette rencontre a tant impressionné la PC qu'elle se précipite chez sa mère juste après le bal pour lui parler de Nemours, ce qui va alerter Mme de Chartres. Cette rencontre scelle aussi le destin des personnages principaux car cet amour naissant va déclencher toutes leurs aventures. QUESTIONS DE GRAMMAIRE POSSIBLES : Analysez les négations dans la phrase qui clôt le texte à partir de « et il y a même quelque chose d'obligeant pour Monsieur de Nemours à ne vouloir pas avouer que vous le connaissez déjà sans l'avoir jamais vu. => Identification : « ne vouloir pas >> C'est une négation totale car elle porte sur l'ensemble de la phrase. Elle est introduite par l'adverbe de négation « ne ... pas » qui peut alors être supprimé à la forme affirmative. => Identification : « sans l'avoir jamais >> C'est une négation partielle car elle porte sur une partie de la phrase. Elle est introduite par << sans ... jamais » qui ici la négation partielle est formée grâce à la préposition « sans » et l'adverbe de temps << jamais >>.