Dissertation Gargantua œuvre comique ou sérieuse ?

Légende alternative :

= inversion des valeurs -Mikhaïl Bakhtin: «l'inversion du haut vers le bas » dans l'Oeuvre de François Rabelais -La scatologie: invention « Torche Cul » (chapitre 8) « La saleté ne peut s'y trouver si on n'a pas chié >> -les plaisirs lié aux corps : corps = source de réjouissances sans tabou accouchement (chapitre 6) uriner (chapitre 17)/ défécation réalise -D'autres inversion : le roi détrône et ridiculisé le moine devient un guerrier « mi diable » qui jubile du carnage qui C. Le comique verbal Comique de mots avec des jeux de mots : -chapitre 8: << Torche Cul >> -chapitre 7 : « Quel grand... tu as » -anagramme de l'auteur : Alcofribas Nasier -capitaine Merdaille, Jobelin Bridé qui prête à sourire ● La richesse et l'étourdissement des mots : -Néologismes : nouveau mot inventé -> « mammelement >> -nombreuses énumérations étourdissantes (jeux de Gargantua (chapitre 22)) -Auteur s'amuse du lecteur : faire attention à ce qu'on lit (prologue) et le croire sur parole (chapitre 6 (accouchement)) ● Ccl le rire -> comique et divertir : « Le rire est le propre de l'homme » (prologue) II- un roman sérieux qui instruit Nous sommes invités à réfléchir, changer nos points de vue, libéré de nos idées préconçues → reconsidérer nos pratiques. A. Critique de la religion -thème important (auteur ancien moine et au cœur des préoccupations humaniste) -moque de la messe : ils y vont beaucoup, parole incompréhensible satire de beaucoup personnages: -des pèlerins dont Grandgousier critique la vaine superstition -les théologiens et leurs discours creux -les moines qui face au danger organise une réunion et chantent = prit (chapitre 27) ● Frère Jean : -personnage qui reste central, présente de manière positive : être actif, vif et joyeux -boit, qui gloutonne/paillard, se moque des savants = caricature des mauvais moine -défend l'abbaye pour le vin -> grâce à lui = l'abbaye de Thélème (modèle utopique avec comme règle la liberté ) Parodie : - l'urine jument Gargantua noyant pèlerins -> déluge de la Bible - naissance Gargantua par l'oreille -> naissance Christ extraordinaire << Mais alors, vous serez papillons, et ce gentil papegai sera imparfait papelard » (chapitre 12) Dénonce les défaillance de la religion: -Chapitre 21 → rabaisse les personnes religieuses et les qualifient (manière péjorative) : "diseur d'heures empantouflé, très bien antidoté au sirop de vigne" Lecteur pas choqué grâce au rire B. Critique de l'éducation sophistes Rabelais dénonce l'éducation de la Sorbonne transmise par l'Eglise qu' il a connue sous l'apparence du rire -11 chapitres (chapitre 14 à 24) Satire de de l'éducation dispensée par les sophistes et les théologiens de La Sorbonne ->éducation archaïque (lit des textes en lettres gothiques, lourde) Chapitre 14 il faut apprendre les bases élémentaires comme l'alphabet Chapitre 21 et 22: emploi du temps répétitif (hyperbole) d'actions creuse (abécédaire à l'envers + mépris du corps) Chapitre 21: discours fallacieux (menteur) qui "justifie" -> avant le passage de son 1er maître il avait plaisir à inventer/ a créer/ a parler/... -> puis après G. était quasiement un animal, incapable de répondre face à Eudémon (chapitre 15) « il en est vain de vous lever avant le jour» Chapitre 21 Grandgousier s'aperçoit que son fils << en devenait fou niais, tout rêveur et assoti >> ● // Voltaire dans Candide en 1759, fait rire du philosophe Leibniz à travers le personnage de Pangloss. C. Critique de la guerre -8 chapitres (chapitres 25 à 33) voir 26 (chapitre 15 à 51) -Rabelais inclut la guerre dans son récit de manière contemporaine Décrit : en mélangeant hyperréalisme et merveilleux : -hyperréaliste = scène guerrières ultra-violentes (énumération précise anatomiques) -l'art militaire est aussi présenté avec précision ( du recrutement de l'armée au passage de zone difficile) -merveilleux =le géant (jouant de sa taille) évacue les rivaux rapidement (chapitre 36) ● Satire = arme de l'écrivain : reconnaissance de Charles Quint dans le personnages de Picrochole →→ archétype (modèle) du mauvais roi. Nom reflète son caractère → colérique et humeur acerbe : signifie "bileamère" -entreprend la conquête du monde : origine de la guerre = vente de fouaces -> dénonce les motifs de guerre ridicules. -Rêve s'apparente à celui de Charles Quint qui voulait conquérir toute l'Europe. Proposition de l'auteur de début de querelles absurdes et ridicules → volonté de faire réfléchir les lecteurs sur les guerres qui l'entourent. Vision de Rabelais sur la politique de la guerre → à travers Picrochole : défauts poussés à l'extrême. III- Valeurs profonde ● Guerre : -Justification de la guerre défensive uniquement → proposition du portrait du roi idéal. -Grandgousier pourrait être l'image de Frnacois ler = pacifiste « Je n'entreprendrai point la guerre sans avoir exploré toutes les voies et moyens de la paix. » -Ses efforts diplomatiques se traduisent par l'envoi de l'ambassadeur Ulrich Gallet, lorsqu'il décide d'entrer en guerre c'est uniquement pour protéger ses sujets : -Rabelais → présentation d'une armée régulière et organisée avec peu de morts dénombrée. -Défense d'une politique qui ne cherche ni gloire, ni mort, dont la paix est la priorité. -Pas d'encouragement aux hostilités violentes entre les contrées mais l'usage de la réflexion et la raison. A. Enjeux humaniste -Autres personnages: Gargantua = « roi philosophes >> -> on comprend les bienfaits de l'éducation: G. a appris à se battre et est devenu un grand stratège (gouverne/ordonne) Mais avec justice et sans complaisance ==> gracie les uns et châtie les autres ● Éducation: Éducation plus nobles de Ponocrates (chapitre 21 à 24) -> proche des idéaux humanistes -éducation = richesse de l'apprentissage, le plaisir, l'esprit critique, aucune formalité religieuse -> importance de l'âme que le corps + texte ancien + réflexion + pratique + curiosité scientifique ===> Gargantua métamorphosé. ● Religion: -sujet assez sensible reste important pour lui mais dénonce certaines comportement qu'il connaît surtout de la vie mono âme avec l'attitude de certains moines -encourage la lecture des textes originaux dans la langue original B. Eloge de la paix -géants = la mesure de la paix et l'esprit pacifique -multiplient les négociations et offres pour apaiser -lors des victoires : les rois de clémence, de pardon, de générosité -objectif premier -> retour à la situation initiale • préserver la paix : -le roi s'investît d'une mission : tentative de dialogue, l'achat de la paix à tout prix, guider vers la réflexion et le sens du devoir -humaniste mission divine : pas de donner l'acte de l'existence de Dieu mais le sentiment du devoir et d'un retour sur sa fonction, l'exercice de son esprit critique sans céder aux pulsions -une volonté de pacifisme, la guerre est inévitable -thème d'une réflexion de l'époque de « la guerre juste >> C. Apologie du bonheur, de la joie • tout est placé sous le signe festif du banquet : -la dédicace du prologue « buveurs illustres >> -la naissance du héros éponyme -le cri de la naissance réclamant << à boire >> -les leçons durant les repas -le repas offert aux guerriers -la liberté de l'appétit dans l'abbaye -omniprésence de la démesure carnavalesque -> esprit bachique (Bacchus, Dieu de la fête et de l'ivresse) comme une provocation bouffonne • langage -> esprit humaniste, ouvert sur la vie -de l'excès de la nourriture, naît Gargantua -des débordements naît une utopie -la dimension carnavalesque: atténue le scandale de la vie ou sa démesure comme la noyade des adversaires sous le flot d'urine de la jument (chapitre 17), le dépeçage des ennemis par Frère Jean -lutte contre les ignominies officielles (l'esprit de conquête, la rigueur acétique de La Sorbonne) -l'euphorie autorise l'expression d'un idéal humaniste (nous l'invite à le lire dans le prologue) -conteste l'esprit de sérieux qui étouffe l'intelligence nouvelle de la Renaissance avec un rire populaire remplit de sagesse bien plus profonde Ouverture sur Pourquoi j'ai mangé mon père de Roy Lewis (mélange comique et savoir)