Révolte politique et sociale
Rimbaud ne fait pas que dans la poésie jolie - il se dresse contre la tyrannie de Napoléon III ! Il utilise le registre satirique pour ridiculiser l'empereur qui devient un "vulgaire personnage" dans ses poèmes. Dans "Rages de Césars", l'empereur apparaît "saoul de ses vingt ans d'orgie".
Sa dénonciation de la misère sociale est particulièrement saisissante. Dans "Les Effarés", il peint ces enfants des rues qui regardent "le lourd pain blond" chez le boulanger. C'est du Dickens en vers ! Le poème "Le forgeron" s'adresse carrément au roi Louis XVI pour dénoncer la misère du peuple.
Il se moque de la bourgeoisie, cette "élite prétentieuse" motivée uniquement par l'appât du gain. Dans "À la musique", les "gros bureaux bouffis trainent leurs grosses dames" - l'image est cruelle mais efficace !
La guerre de 1870 lui inspire ses plus beaux textes pacifistes. "Le dormeur du val" utilise une chute surprenante : on ne comprend la mort du soldat qu'au dernier vers avec "Il a deux trous rouges au côté droit". La nature protectrice devient tombeau.
Sa satire religieuse n'épargne personne. Dans "Le châtiment de Tartufe", l'homme d'Église apparaît ridicule. Dans "Le Mal", Dieu "rit" et "s'endort" pendant les prières - critique féroce de l'hypocrisie religieuse !
💡 Méthode : Chez Rimbaud, beauté poétique + engagement social = efficacité maximale !