Une comédie aux multiples facettes
Les Fausses Confidences utilise différents procédés comiques qui enrichissent sa théâtralité. On y trouve du comique de mots avec les insultes adressées à Dorante ("le sot", "imbécile") et les répétitions d'Arlequin. Le comique de situation apparaît lorsque Dorante refuse un parti de 15 000 livres de rente alors qu'il espère en obtenir 50 000 en épousant Araminte.
L'influence de la Commedia dell'Arte est visible à travers le personnage d'Arlequin, valet balourd et gourmand, contrastant avec Dubois qui dirige l'intrigue. Ce dernier affirme dès le début : "vous réussirez, vous dis-je. Je m'en charge, je le veux, je l'ai mis".
L'art de la parole, le fameux "marivaudage", est au cœur de la pièce. Chaque personnage possède son langage propre : Madame Argante s'exprime à l'impératif, Dubois utilise l'ironie et des questions rhétoriques, le Comte adopte un langage policé mais maniéré. Cette maîtrise inégale du langage révèle la hiérarchie sociale et l'influence de chaque personnage.
Réfléchis : Marivaux montre que les relations sociales sont complexes et que la vérité des sentiments se cache souvent derrière des masques. Cette pièce pose finalement une question essentielle sur la sincérité dans les relations amoureuses et le mariage.