La laideur physique et morale dans Les Fleurs du Mal
Baudelaire accorde une place prépondérante à la description de la laideur physique et matérielle dans son recueil. Il s'attarde particulièrement sur la déchéance des corps et la saleté des paysages urbains.
Exemple : Dans le poème "Une charogne", Baudelaire décrit minutieusement un cadavre en décomposition, n'épargnant aucun détail obscène au lecteur.
D'autres poèmes, comme "Les Aveugles" ou "Les Sept Vieillards", dépeignent la laideur humaine à travers des descriptions crues et des termes péjoratifs, allant jusqu'à déshumaniser les sujets décrits.
Vocabulaire : Baudelaire utilise des termes comme "affreux", "ridicules", "atrocité" pour décrire les aveugles, et "échine" ou "pattes" pour les personnes âgées.
La laideur urbaine est également un thème récurrent, notamment dans la section "Tableaux parisiens". Le poète y décrit une ville de Paris défigurée par les travaux et la saleté.
Highlight : Le poème le portrait Baudelaire analyse la laideur physique comme un reflet de la condition humaine.
Enfin, Baudelaire s'attache à dépeindre la faiblesse mentale de l'Homme, en particulier face à l'ennui, thème central du recueil. Des poèmes comme "L'Irréparable" ou "Le Vin des chiffonniers" illustrent la médiocrité et la fragilité de l'humanité face aux défis de l'existence.
Citation : "Le vin de chiffonniers" évoque les hommes qui "ploient sous le fardeau des soucis quotidiens" et trouvent refuge dans l'ivresse.
Cette exploration poétique de la laideur et de la faiblesse humaine constitue la matière première de l'alchimie baudelairienne, visant à transmuter la boue de l'existence en or poétique.