Le portrait de Dom Juan par son valet
Sganarelle dresse un portrait accablant de son maître à travers trois aspects qui choquent la société du XVIIe siècle. Ce n'est pas un hasard si Molière a choisi de nous présenter Dom Juan à travers les yeux de son serviteur !
Dom Juan est d'abord un libertin qui rejette complètement la religion. L'énumération « ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou » montre son athéisme radical dans une époque très catholique. Sganarelle s'indigne que son maître « traite de billevesées tout ce que nous croyons ». Ce matérialisme fait de lui un marginal dangereux.
Son libertinage ne s'arrête pas aux idées, il concerne aussi ses mœurs. Dom Juan collectionne les femmes de toutes classes sociales : « Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne ». Pour lui, « un mariage ne lui coûte rien à contracter » - c'est juste un piège pour séduire.
💡 À retenir : Le libertinage au XVIIe siècle désigne à la fois la liberté de pensée (athéisme) et la liberté de mœurs (débauche).