Critique de l'hypocrisie religieuse
Malgré son éducation religieuse, Rimbaud règle ses comptes avec l'Église et son hypocrisie. Sa plume devient un véritable poignard contre les faux dévots.
Dans "Les Effarés", la prière des enfants affamés reste sans réponse - Dieu se montre totalement indifférent à leur souffrance. Plus radical encore, "Le Mal" présente "un Dieu qui rit aux nappes damassées" face à la mort d'un jeune soldat.
Le coup de grâce arrive avec "Le Châtiment de Tartuffe" où l'homme d'Église devient un monstre bavant : "Bavant la foi de sa bouche édentée". L'image est volontairement dégoûtante pour montrer la corruption de ces faux religieux.
Cette critique religieuse s'inscrit dans sa quête d'émancipation totale - Rimbaud refuse toute autorité, qu'elle soit familiale, sociale ou spirituelle.
Rappel historique : Rimbaud écrit à l'époque du Second Empire, période de forte influence religieuse qu'il combat avec virulence.