Deuxième mouvement : La déchéance des femmes
Balzac développe un champ lexical de la couleur et de la lumière particulièrement efficace : "ternis", "blanches", "vertes", "rouges", "décolorées". Ces couleurs de la maladie s'opposent aux couleurs de la santé, montrant une dégradation progressive vers la mort.
La métaphore de la mise en scène révèle l'hypocrisie sociale : "un hideux spectacle", "l'élégant édifice de leurs coiffures". Cette société se met en valeur par des artifices qui s'effondrent dès que la lumière du jour arrive.
L'auteur file une métaphore florale puissante : "cadavéreuses comme des fleurs écrasées", "fané leurs toilettes". Les femmes, comparées à des fleurs mortes, incarnent le côté éphémère de cette beauté artificielle.
Le vocabulaire médiéval de la maladie ("les figures lymphatiques", "les teints bilieux") donne une dimension presque médicale à cette déchéance. L'expression "les honteux stigmates de l'ivresse" montre que ces excès les marquent physiquement et à vie.
💡 Technique d'écriture : La métaphore filée de la fleur renforce l'idée que cette beauté mondaine est condamnée à mourir rapidement.