Analyse du poème "Le Buffet"
Le poème commence simplement : "C'est un large buffet sculpté". Rimbaud utilise d'abord des adjectifs qualificatifs banals pour décrire ce meuble ordinaire en chêne sombre.
Mais rapidement, la magie opère ! Le buffet se personnifie grâce à des comparaisons avec des personnes âgées. Le champ lexical de la vieillesse envahit le texte : "très vieux", "vieilles gens", "vieilles vieilleries".
L'énumération du contenu nous plonge dans l'intimité familiale : linges jaunis, dentelles, portraits, mèches de cheveux. Ces objets deviennent des symboles chargés d'émotion grâce à la métonymie.
Le dernier tercet est un coup de génie ! Rimbaud s'adresse directement au buffet avec une apostrophe : "Ô buffet du vieux temps". Le meuble devient alors un confident qui "sait bien des histoires" et voudrait les raconter.
💡 Point clé : Les parfums répétés dans le poème agissent comme des déclencheurs de mémoire involontaire, exactement comme chez Proust !