Le bestiaire humain : des comparaisons qui dérangent
Les cinq premières comparaisons associent l'homme aux animaux les plus redoutables. Le tigre, le lion "toujours" cruel, l'ours, le loup... chaque animal reçoit un adjectif qui amplifie sa dangerosité. Ironiquement, le terme "ravissant" désigne ce qui devrait charmer mais révèle la violence.
La comparaison avec les chiens suit une hiérarchie du noble au vulgaire. Le lévrier bénéficie de termes mélioratifs ("valeur", "noblesse", "courage") tandis que les chiens inutiles ne font qu'"aboyer" et "mordre". L'opposition entre "souvent" et "quelquefois" souligne lâchement la lâcheté humaine.
Les paons permettent d'aborder un classique de la morale : l'opposition entre apparence et réalité. "N'ont que de la beauté" résume parfaitement cette critique de la superficialité.
Les oiseaux clôturent ce bestiaire avec des défauts très humains. Les perroquets parlent sans comprendre, les pies s'apprivoisent pour mieux voler, les animaux paisibles se font dévorer. Chaque exemple révèle un travers de la société du XVIIe siècle.
💡 Retiens : Cette technique de l'analogie animale reste ultra-efficace pour dénoncer les comportements humains !