Le portrait contrasté des personnages
Quasimodo nous apparaît d'abord comme un être hors norme, fascinant par sa puissance. Hugo le décrit avec des "larges pieds aussi solides que les lourds piliers romans" et une "grosse tête chevelue comme celle des lions". Cette description mêle difformité et force extraordinaire, faisant de lui un être à la fois monstrueux et majestueux.
Le contraste saisissant entre Quasimodo et Esmeralda se révèle ensuite dans une étreinte improbable. Lui avec ses "mains calleuses" porte cette jeune fille comparée à "une draperie blanche", si "délicate, exquise, précieuse" qu'il craint de "la briser ou de la faner". Ce contact physique entre deux êtres que tout semble opposer crée une tension dramatique intense.
L'amour transforme Quasimodo sous nos yeux. Alors qu'il serre Esmeralda contre "sa poitrine anguleuse" comme "son bien, son trésor", son regard "l'inondait de tendresse, de douleur et de pitié". Malgré son "œil de gnome", c'est un regard maternel, protecteur qui émane de lui, montrant comment l'amour peut transfigurer même l'être le plus marginal.
À retenir ! Dans ce passage, Hugo utilise de nombreuses comparaisons et métaphores pour créer un contraste saisissant entre la force brute de Quasimodo et la délicatesse d'Esmeralda, symbolisant la rencontre de deux formes de marginalité.