L'éloge paradoxal de l'amour imparfait
Après la brève intervention de Camille, Perdican change de tactique. Il reprend ironiquement tous les clichés négatifs sur l'amour que les religieuses ont enseignés : "Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux..."
Cette accumulation d'adjectifs péjoratifs crée un tableau volontairement exagéré et grotesque. Perdican va même jusqu'à comparer le monde à "un égout sans fond" - une métaphore dégoûtante qui ridiculise les propos du couvent.
Mais attention au retournement ! Avec "mais il y a au monde une chose sainte et sublime", il oppose à cette vision horrible sa conception de l'amour. Pour lui, c'est justement parce que les humains sont imparfaits que leur union devient magnifique.
Le rythme ternaire final "J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé" résume sa philosophie : mieux vaut vivre et souffrir par amour que de se cacher derrière un masque.
💡 Astuce : Cette scène est l'acmé de la pièce - le moment de tension maximale entre les deux visions opposées de l'amour !