Entre douceur et traumatisme (suite des réminiscences)
La deuxième strophe continue l'énumération des souvenirs, mais attention - l'ambiance change ! Elle débute avec des images douces : "le bruit continu d'un océan au creux de l'oreille", probablement liées à l'amour évoqué précédemment.
Mais très vite, l'atmosphère devient inquiétante avec l'évocation d'une possible agression : "le regard fou de l'homme au coin de la rue ma course vers la maison". Ces vers montrent la vulnérabilité féminine face aux dangers urbains.
Le zeugma sur le père revient avec "le château de carte et de silence", suggérant une communication difficile ou absente. C'est un reproche subtil mais puissant à cette figure paternelle défaillante.
💡 Analyse littéraire : La strophe se termine sur "le long paradoxe de l'arbre et de la pomme", référence biblique au fruit de la connaissance. Dorion pose ici la question fondamentale du bien et du mal, de la connaissance et du péché - themes universels qui préparent la transition vers la seconde partie.