Premier mouvement : le bilan de l'Ancien Régime
Olympe de Gouges commence fort avec une question rhétorique qui plante le décor. Sous l'Ancien Régime, "tout était vicieux, tout était coupable" - elle ne mâche pas ses mots !
L'auteure décrit ensuite le système pervers où les femmes n'avaient que deux options : être "belle ou aimable" pour attirer les hommes riches. La métaphore "cent fortunes à ses pieds" montre bien comment les femmes devaient jouer de leur charme pour survivre.
Le champ lexical de l'argent (richesses, or, fortune) révèle l'aspect mercantile de ces relations. Pire encore : "La plus indécente se faisait respecter avec de l'or" - le respect féminin se monnayait !
Si une femme refusait ce jeu, elle était considérée comme "une mauvaise tête". Olympe de Gouges dénonce ainsi "le commerce des femmes", une expression choc qui assimile les femmes à de la marchandise.
Astuce exam : Repère les adjectifs péjoratifs ("vicieux", "coupable") et les négations restrictives ("n'... que") qui renforcent la critique.