La Révolution a-t-elle vraiment libéré les femmes ?
"Cependant" - ce connecteur d'opposition annonce une révélation amère ! Olympe de Gouges pose une question rhétorique dévastatrice : la femme n'est-elle pas encore "achetée comme l'esclave sur les côtes d'Afrique" ? Cette comparaison audacieuse avec l'esclavage colonial choque volontairement.
L'auteure concède que la femme "commande au maître" par sa séduction, mais cette concession cache un piège. Que se passe-t-il "si le maître lui donne la liberté sans récompense" quand elle perd "tous ses charmes" ? La métaphore filée maître/esclave révèle la vraie nature du pouvoir masculin.
La réponse est cruelle : la femme abandonnée devient "le jouet du mépris". Le discours direct inséré "Elleestpauvreetvieille,dit−on,pourquoin′a−t−ellepassufairefortune?" reproduit la violence sociale qui blâme les victimes.
💡 Technique argumentative : L'auteure utilise la concession puis la réfutation pour renforcer sa démonstration.
Malgré les promesses révolutionnaires, les femmes restent asservies économiquement et socialement.