L'amour, les souvenirs et la vie mondaine chez Colette
Dans Sido, l'amour c'est celui de la famille - particulièrement cette fusion entre la mère et l'enfant que Colette décrit avec tendresse. Mais dans Les Vrilles de la vigne, elle explore la psychologie amoureuse d'adulte.
"La guérison" décrit brillamment la fin d'un amour : l'insupportable sentiment d'être quitté(e), l'impression d'être le/la seul(e) à souffrir, puis l'apaisement progressif. C'est écrit avec un humour et une subtilité qui rendent la douleur presque belle.
Le souvenir structure les deux œuvres différemment. Sido suit un arbre généalogique (mère, père, fratrie), tandis que Les Vrilles organise les souvenirs par thèmes : enfance, animaux, amours, mer.
Colette oppose aussi campagne et vie mondaine. La campagne représente le paradis de l'enfance avec une connaissance sensorielle du monde. La ville, elle, impose ses artifices : obligations sociales, maquillage (qu'elle voit positivement comme un masque protecteur), tyrannie des convenances.
À retenir : Colette maîtrise tous les registres de l'amour, du familial au passionnel, en opposant nature authentique et artifices sociaux.