Analyse détaillée du sonnet
Les quatre premiers vers plantent le décor avec un lyrisme évident "je"+deˊterminantspossessifs et l'imparfait qui évoque ses habitudes de fugue. Rimbaud mélange liberté, pauvreté et révolte - ses poches trouées et son paletot abîmé deviennent des symboles de sa condition.
Dans les vers 5-8, on découvre son jeune âge avec "culotte" et "Petit-Poucet", plus l'expression enfantine "oh ! là là !". L'allitération en ou dans "doux frou-frou" crée une douceur sonore qui contraste avec sa situation précaire.
Les vers 9-11 marquent un tournant : le mouvement fugueur devient contemplatif. Assis dans la rue, le poète vit une véritable symbiose avec la nature à travers tous ses sens. L'allitération en s ("assis", "septembre", "sentais") exprime cette douceur.
💡 Point clé : Rimbaud détourne les codes du sonnet classique en utilisant un vocabulaire familier et en célébrant la marginalité plutôt que l'amour courtois.
Le vocabulaire poétique ("rimant", "lyre") transforme sa pauvreté en source d'inspiration. Ses "souliers blessés" deviennent le symbole de sa sensibilité artistique.