Des visions opposées de l'amour
Perdican valorise la nature face à la religion, ce qui le place en opposition avec Camille. Il dit à Rosette : « Tu ne sais pas lire; mais tu sais ce que disent ces bois, et ces prairies, ces tièdes rivières, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse ».
La conception de l'amour divise profondément les deux personnages. Camille recherche un amour idéal, éternel et sans souffrance : « Je veux aimer d'un amour éternel, et faire des serments qui ne se violent pas ». Perdican, plus réaliste, accepte la souffrance comme partie intégrante de l'amour : « J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé ».
Le jeu de manipulation entre les personnages aggrave leur situation. Camille perçoit le double jeu de Perdican avec Rosette mais n'en mesure pas immédiatement les conséquences : « Que répondrez-vous à cette enfant, Perdican, lorsqu'elle vous demandera compte de vos paroles ? »
Attention : La manipulation amoureuse peut avoir des conséquences graves, comme le montre la suite tragique de la pièce.