Les apparences trompeuses de la cour
La Bruyère poursuit son portrait satirique en s'attaquant aux femmes et aux hommes de cette étrange contrée. Spoiler : personne n'échappe à sa critique acerbe !
Les femmes "précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu'elles croient servir à les rendre belles". Cette métaphore hyperbolique montre que le maquillage devient une obsession maladive. Elles "peignent leurs lèvres, leurs joues, leurs sourcils" - l'énumération souligne l'excès.
Les hommes ne sont pas mieux lotis avec leur "physionomie confuse, embarrassée dans une épaisseur de cheveux étrangers". Ces perruques imposantes cachent leur vrai visage - métaphore parfaite de cette société du paraître.
Mais le clou du spectacle, c'est la scène religieuse ! Ces gens vont à l'église mais tournent le dos au prêtre pour regarder leur roi. L'antithèse est saisissante : "ce peuple paraît adorer le prince, et le prince adorer Dieu".
Révélation finale : Les coordonnées géographiques dévoilent enfin qu'il s'agit de la France !
Cette hiérarchie inversée dénonce une société où le culte royal remplace la vraie spiritualité.