Gargantua en guerre : le géant protecteur
Gargantua répond à l'appel de son père et utilise toute son éducation humaniste pour régler le conflit avec le moins de sang possible. Sa jument vide sa vessie sur les envahisseurs, il démolit le Château du Gué de Vède à coups de grand arbre, mais sans sadisme.
L'épisode des six pèlerins en salade qu'il manque d'avaler révèle sa vraie nature : Gargantua n'est pas un ogre dévorateur mais le bon géant de papier qui nous élève et sauve notre âme. Ces pèlerins dans sa bouche, n'est-ce pas la métaphore de notre propre voyage à travers le flot de paroles du roman ?
Frère Jean est célébré comme un héros et un grand débat s'engage sur le rôle des moines. Pour Gargantua, ils "mangent la merde du monde, c'est-à-dire les péchés", raison pour laquelle leurs couvents sont "écartés comme les latrines".
Mais le bon moine ressemble à Frère Jean : "il n'est point bigot, franc, joyeux, généreux, bon compagnon; il travaille, il défend les opprimés, il secourt ceux qui souffrent".
💡 À retenir : Rabelais imite Le Banquet de Platon pour livrer sa vision : les religieux sont utiles quand ils aident les hommes, pas quand ils prient sans comprendre !