Le retour impitoyable du réel
Même les solutions les plus prometteuses s'effondrent. L'antiquaire lui-même finit par céder : on le retrouve au bras d'Euphrasie, symboliquement vaincu par les tentations qu'il prêchait d'éviter. Son savoir n'a pas résisté aux passions dévorantes.
L'amour de Pauline lui-même relève du conte de fée. Le retour merveilleux de son père, ses comparaisons à Peau d'Âne et Galatée... Pauline semble presque irréelle, comme une métaphore de la poésie plutôt qu'une vraie femme.
Raphaël de Valentin concentre tous les malheurs : héros tragique écrasé par sa destinée, héros romantique voué au malheur par son génie, personnage réaliste broyé par l'Histoire et la société. Il incarne parfaitement cette génération perdue.
Pour Balzac, l'alternative reste la même : "vivre sans passion ou mourir". Mais la société impose le cynisme et la dissipation. Seul l'art peut encore exprimer les bons sentiments, même si le roman les montre en creux.
À retenir : Balzac montre que dans une société décadente, même les plus nobles valeurs finissent par être "battues en brèche".