Les bases de la versification : vers, mètres et strophes
Reconnaître un poème, c'est facile : chaque vers commence par une majuscule et ne remplit pas toute la ligne. Le passage à la ligne crée cette disposition si caractéristique de la poésie.
Le mètre détermine la longueur d'un vers en comptant ses syllabes. Attention, il y a des règles précises ! Le "e muet" compte comme une syllabe quand il se trouve entre deux consonnes, mais disparaît devant une voyelle ou en fin de vers. Par exemple : "Elle a passé la jeune fille" de Nerval.
Quand deux voyelles se suivent, elles peuvent former soit une synérèse (une seule syllabe) soit une diérèse (deux syllabes distinctes). Les vers réguliers comme l'alexandrin (12 syllabes) ou l'octosyllabe (8 syllabes) suivent des règles strictes, tandis que les vers libres jouent avec la liberté rythmique.
Astuce : Pour bien compter les syllabes, lis le vers à voix haute en respectant la prononciation du français classique !
Les vers se regroupent en strophes : distique (2 vers), tercet (3 vers), quatrain (4 vers), etc. Cette organisation crée la structure visuelle du poème.