L'analyse détaillée du sonnet
Le premier quatrain crée un cadre enchanteur avec la personnification de la nature : "chante une rivière", "montagne fière". Les champs lexicaux de la nature, de la lumière et des couleurs dominent cette ouverture idyllique.
La description du soldat utilise des euphémismes et des métaphores rassurantes : "dort", "lit vert", "souriant comme sourirait un enfant malade". Rimbaud multiplie les indices de vulnérabilité sans révéler immédiatement la vérité.
L'antithèse "chaudement" / "il a froid" et la négation "les parfums ne font pas frissonner sa narine" annoncent subtilement la mort. La répétition insistante du verbe "dort" maintient l'illusion jusqu'au bout.
La chute finale "Il a deux trous rouges au côté droit" brise brutalement l'illusion. Le rouge du sang s'oppose au vert accueillant de la nature, révélant que ce jeune soldat n'est pas endormi mais mort.
⚡ Point clé : Cette technique narrative transforme un poème lyrique en dénonciation politique puissante contre la guerre !