Description du champ de bataille (vers 1-6)
Rimbaud ouvre son poème par une peinture réaliste de la guerre qui frappe par sa violence. L'anaphore "Tandis que" (répétée trois fois) crée un effet de martèlement et suggère que cette guerre dure depuis toujours.
Le poète utilise les cinq sens pour rendre la scène saisissante : les "crachats rouges de la mitraille" (métaphore du mépris et de la mort), le sifflement des balles, l'odeur du "tas fumant" des cadavres. Cette description épique plonge le lecteur dans l'horreur.
Les couleurs dominent : rouge, bleu, écarlate, vert - contraste saisissant entre la beauté du ciel bleu et la violence rouge du sang. L'hyperbole "cent milliers d'hommes" souligne l'ampleur du massacre.
La critique du pouvoir apparaît avec "le Roi qui les raille" - les dirigeants se moquent des soldats qu'ils envoient mourir pour leurs propres intérêts.
💡 À retenir : Rimbaud utilise le registre épique pour dénoncer l'absurdité de la guerre et critiquer ceux qui la dirigent.