La critique féroce de l'Église et de Dieu
Après le tiret du vers 9, on passe de l'horreur de la guerre au luxe de l'Église. Dieu "rit" comme le roi "raille" - les deux figures de pouvoir se moquent des soldats qui meurent.
Rimbaud ridiculise Dieu qui "s'endort" pendant que les hommes se massacrent. Il le présente comme un enfant capricieux qui ne fait que rire et dormir, insensible à la souffrance.
Le contraste est violent entre le luxe de l'Église ("nappes damassées", "encens", "grands calices d'or") et la misère des mères qui donnent leurs derniers sous. Dieu ne "se réveille" que pour l'argent !
La dernière strophe montre des mères en deuil qui s'appauvrissent pour enrichir une Église indifférente. Le point d'exclamation final exprime la révolte totale de Rimbaud contre cette hypocrisie.
💡 À retenir : Rimbaud dénonce la religion comme une institution qui profite de la misère humaine sans jamais apporter de réconfort.