"Le Mal" - Quand Rimbaud balance tout par la fenêtre
Imagine un ado de 16 ans qui en a marre qu'on l'oblige à aller à la messe tous les dimanches. Rimbaud transforme cette rage en sonnet classique - deux quatrains, deux tercets, alexandrins parfaits, rimes ABAB puis CDD. Le contraste est saisissant !
Les deux quatrains nous plongent dans l'horreur de la guerre. "Crachats rouges de la mitraille", "tas fumant" - Rimbaud ne nous épargne rien. Il montre des soldats qui meurent pour des rois qui se "moquent" d'eux. C'est sa façon de dire que la guerre est une folie organisée par les puissants.
Les deux tercets attaquent frontalement la religion. Dieu devient un personnage cynique qui dort pendant les prières mais se réveille dès qu'il s'agit d'argent. L'image des mères pauvres qui donnent "un gros sou lié dans leur mouchoir" est déchirante.
💡 Astuce exam : Rimbaud utilise la Nature comme témoin innocent de cette barbarie humaine - elle qui a fait les hommes "saintement" assiste impuissante à leur autodestruction.