Le Parnasse : L'art pour l'art au XIXe siècle
Tu connais sûrement le romantisme avec ses émotions à fleur de peau ? Eh bien, le Parnasse fait exactement l'inverse ! Ce courant littéraire de la seconde moitié du XIXe siècle prône la retenue et l'impersonnalité.
Le nom vient de la mythologie grecque : le mont Parnasse, où vivaient Apollon et les 9 Muses. C'était le lieu sacré des poètes, donc parfait pour nommer ce mouvement qui vénère la poésie pure.
Théophile Gautier résume parfaitement leur philosophie : "Tout ce qui est utile est laid". Pour eux, la poésie ne doit servir à rien d'autre qu'à créer du beau. C'est le principe de "l'art pour l'art".
💡 Retiens ça : Les Parnassiens pensent qu'utiliser la poésie pour défendre des causes politiques, c'est la déshonorer. L'art doit rester pur !
Les grands noms à retenir ? Gautier, Leconte de Lisle, Banville et Heredia. Ils ont tous privilégié la forme sur le fond, créant des poèmes techniquement parfaits avec des sonnets en alexandrins et un lexique recherché.
Contrairement aux romantiques qui parlent d'eux-même avec le "je" poétique, les Parnassiens visent l'universalité. Ils s'inspirent des sciences, de l'histoire et de la philosophie pour toucher tout le monde.