De l'évocation du passé à la paix retrouvée
Le poète fait revivre l'animation d'autrefois avec une incantation respectueuse : "Ô gare ... toi qui as vu". L'énumération "tant d'adieux, tant de départs, tant de retours" restitue toute l'émotion des séparations et retrouvailles qui animaient ce lieu.
La gare devient alors une allégorie puissante : "double porte ouverte sur l'immensité charmante de la Terre". Elle symbolise non seulement le voyage physique, mais aussi l'évasion spirituelle, la découverte de "la joie de Dieu" et de choses "inattendues, éblouissantes".
"Désormais" marque la transition vers l'avenir définitif de la gare. Mais cette retraite n'est pas triste ! Abandonnée des hommes, elle retrouve l'harmonie avec la nature. Les lézards l'habitent, le vent la caresse de ses "doigts légers", remplaçant le souffle brutal des trains.
💡 Note bien : L'opposition entre les "rails rouges et rugueux de rouille" et la douceur du vent montre parfaitement ce passage de l'agitation à la sérénité !
La conclusion est apaisante : "ô gare enfin tranquille" s'oppose au "ô cosmopolite" du début. Le voyage est terminé, c'est le retour "au cœur frais de la France" dans une "paix bucolique" bien méritée.