Constat d'une inégalité persistante après la Révolution
Dans cette partie, Olympe de Gouges dresse un bilan amer des acquis de la Révolution pour les femmes. Elle utilise des questions rhétoriques percutantes pour interpeller directement son lectorat féminin.
Citation : "Ô femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ?"
L'auteure constate que la condition des femmes s'est en réalité détériorée, passant d'une influence basée sur la "faiblesse des hommes" à un mépris plus marqué. Elle utilise un champ lexical de l'oppression pour souligner cette régression.
Exemple : Gouges parle de "mépris plus marqué" et de "dédain plus signalé" pour illustrer la dégradation du statut des femmes.
Elle encourage ensuite les femmes à prendre conscience des injustices dont elles sont victimes et à réclamer leur "patrimoine fondé sur les sages décrets de la nature". Cette référence à la nature comme justification de l'égalité s'inscrit dans la pensée des Lumières.
Définition : Le "patrimoine" dont parle Gouges fait référence aux droits naturels et inaliénables que les femmes devraient posséder au même titre que les hommes.
Gouges anticipe et réfute les arguments potentiels des opposants à l'égalité, notamment en faisant référence à l'épisode biblique des noces de Cana. Elle invite les femmes à répondre avec force et conviction à ceux qui nieraient leur légitimité à revendiquer l'égalité.
Cette section du texte met en lumière la stratégie argumentative d'Olympe de Gouges, qui allie analyse critique de la situation présente et appel à l'action pour l'avenir.