L'émancipation créatrice
Rimbaud incarne parfaitement la rébellion adolescente transformée en art ! Son émancipation familiale passe par les fugues qui inspirent "Au cabaret vert" et "La maline". Ces auberges deviennent des espaces de liberté opposés à l'autorité maternelle étouffante.
L'émancipation sociale se manifeste par son look volontairement débraillé. Dans "À la musique", il revendique : "Moi je suis débraillé comme un étudiant". Ce refus des conventions bourgeoises annonce les futures révolutions artistiques.
Son engagement politique contre les régimes oppressifs révèle une maturité précoce. "Le forgeron" et ses sarcasmes sur Napoléon III prouvent qu'à 16 ans, Rimbaud possède déjà une conscience politique aiguë.
L'émancipation poétique reste la plus révolutionnaire. Il imite ses maîtres (Villon, Marot, Hugo) pour mieux s'en libérer par la parodie et l'innovation rythmique.
Clé de compréhension : Cette quadruple émancipation fait de Rimbaud le premier poète moderne de la littérature française.