Les techniques narratives qui créent le malaise
La narration à la première personne te fait entrer dans la tête de ce personnage troublant. Camus utilise des phrases courtes et sèches, sans émotion, qui créent un effet glaçant.
Le narrateur accumule les phrases négatives et montre une culpabilité bizarre face à son patron. Il hésite, se justifie, mais jamais sur ce qui compte vraiment : la mort de sa mère ne change rien à sa vie quotidienne.
L'absence totale de lexique psychologique est frappante - aucun mot d'émotion, de tristesse ou de deuil. Il dort même pendant le trajet, comme si de rien n'était ! Cette indifférence choque le lecteur dès les premières lignes.
Le cadre spatio-temporel reste flou ("aujourd'hui" ou "hier"), ce qui renforce l'impression d'un personnage déconnecté de la réalité sociale.
💡 À retenir : Camus crée volontairement un personnage "étranger" aux codes sociaux pour explorer le thème de l'absurde.