La prise de conscience de Mme Sorbin
Ici, tu vas voir comment une femme du peuple peut retourner les arguments contre l'oppression ! Mme Sorbin développe une réflexion plus subtile que la révolte frontale d'Arthénice.
Elle commence par un argument concessif ("je ne suis qu'une femme") qui semble accepter l'infériorité féminine. Mais attention - c'est un piège rhétorique ! En répétant "mouton" et "moutonnerie", elle transforme l'insulte en critique de la passivité féminine.
L'ironie devient son arme principale : "cela est admirable" pour critiquer l'acceptation aveugle de la domination masculine. Cette technique littéraire permet à Marivaux de dénoncer sans attaquer directement - malin pour éviter la censure !
Le dialogue se termine sur une antithèse remarquable entre "orgueil" et "reconnaissance". Malgré leurs différences sociales, les deux femmes s'accordent sur un point : être femme devrait être source de fierté, pas de honte.
💡 Clé de lecture : Marivaux choisit le théâtre pour faire passer ses idées révolutionnaires - divertir tout en faisant réfléchir, c'est le génie des Lumières !