Préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Le préambule de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d'Olympe de Gouges est un texte puissant qui pose les bases de son argumentation pour l'égalité des sexes. Il se divise en trois mouvements distincts, chacun utilisant des techniques rhétoriques spécifiques pour renforcer son message.
Le premier mouvement s'ouvre sur une énumération ternaire frappante : "les mères, les filles, les sœurs". Cette figure de style cible les liens familiaux et représente toutes les femmes, insistant sur leur solidarité. Olympe de Gouges passe habilement de la biologie à la politique en opposant ces termes à "représentantes de la nation", soulignant ainsi l'importance des femmes dans la vie sociale et politique.
Highlight : L'utilisation de l'énumération ternaire "les mères, les filles, les sœurs" est une technique rhétorique puissante pour représenter toutes les femmes et leur solidarité.
Le deuxième mouvement emploie une gradation croissante : "l'ignorance, l'oubli ou le mépris". Cette progression met en lumière la manière dont les femmes sont volontairement maintenues dans un état de dépendance par les hommes. L'expression "déclaration solennelle" confère au texte un caractère officiel et sérieux, égalisant ainsi les sexes.
Vocabulary : La "gradation croissante" est une figure de style qui consiste à énumérer des termes dans un ordre d'intensité croissante pour renforcer l'effet du discours.
Le troisième mouvement utilise à nouveau une énumération ternaire pour insister sur les droits établis par la nature. L'anaphore "afin que" structure les différents objectifs d'Olympe de Gouges de manière organisée et méthodique. Une hyperbole, "au bonheur de tous", bien que peu réaliste, démontre l'enthousiasme de l'auteure.
Example : L'utilisation de l'anaphore "afin que" structure le texte : "afin que les réclamations des citoyennes...", "afin que les actes du pouvoir des femmes...", etc.