Présentation d'Ophélie dans son cadre naturel
Dès les premiers vers, Rimbaud peint un tableau en noir et blanc saisissant. Ophélie devient un "fantôme blanc" qui flotte sur un "long fleuve noir", créant un contraste visuel puissant entre la blancheur cadavérique et l'obscurité du décor.
L'atmosphère du poème mélange calme et tristesse. Les mots "dorment" et "calme" installent une paix trompeuse, tandis que le registre tragique transparaît avec "elle flotte donc morte". Même la nature semble pleurer cette mort injuste.
Le plus frappant, c'est la fusion totale entre Ophélie et la nature. Elle devient une fleur qui se confond avec le paysage : "les saules pleurent sur son épaule", "sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux". Cette osmose montre qu'Ophélie appartient déjà au monde poétique, pas au monde réel.
À retenir : Rimbaud transforme la mort d'Ophélie en spectacle esthétique, loin de la réalité brutale d'une noyade.