Le détournement provocateur de Rimbaud
Imagine Rimbaud à 16 ans, en pleine rébellion contre tout ce qu'on lui enseigne ! Dans "Vénus Anadyomène", il prend la magnifique déesse de l'amour et la transforme en une créature repoussante. C'est du pur Rimbaud : détruire les codes pour mieux créer du nouveau.
Dès le premier vers, le ton est donné. Cette Vénus ne sort pas d'une coquille dorée mais d'un "cercueil de fer blanc" - déjà morbide ! Sa chevelure n'est plus soyeuse mais "fortement pommadée", comme figée dans la graisse.
Au lieu d'émerger gracieusement des flots marins, elle sort "lente et bête" d'une vieille baignoire. Rimbaud détruit méthodiquement chaque élément du mythe classique. Son corps est décrit avec des "déficits mal ravaudés" - comprends des défauts physiques grossièrement cachés.
💡 Astuce exam : Repère comment Rimbaud utilise l'anti-lyrisme - il fait exactement l'inverse de ce qu'on attend d'un poème sur la beauté !