Les vertus d'une constitution égalitaire
Selon Olympe de Gouges, la misogynie est une véritable maladie sociale qui engendre « des malheurs publics » et « la corruption des gouvernements ». Elle propose comme remède une déclaration qui établirait « les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme », reprenant la structure rhétorique de la DDHC pour mieux légitimer sa revendication d'égalité.
Le texte adopte un ton juridique avec l'utilisation de locutions comme « afin que » et « considérant que ». Cette rupture d'égalité est présentée comme contraire aux fondements mêmes de la société nouvelle que la Révolution prétend instaurer. La métaphore du « corps social » renforce l'idée que tous les membres de la nation devraient être égaux en droits.
L'auteure construit un parallélisme frappant entre « pouvoir des femmes » et « pouvoir des hommes », illustrant ainsi sa vision de l'égalité des droits. Elle affirme que les revendications féminines reposent sur des « principes simples et incontestables » qui contribueraient au « maintien de la Constitution » et au « bonheur de tous ». Ce faisant, elle présente l'égalité comme bénéfique à l'ensemble de la société.
Le texte se conclut audacieusement en qualifiant les femmes de « sexe supérieur en beauté comme en courage dans les souffrances maternelles ». Olympe de Gouges invoque même « l'Être suprême » pour renforcer la légitimité de sa déclaration. Cette conclusion souligne l'imperfection de la DDHC originale et la nécessité d'une constitution égalitaire entre hommes et femmes.
🔍 Point clé : La DDFC ne se contente pas de revendiquer l'égalité, elle la présente comme une condition nécessaire à une société juste et fonctionnelle !