"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle" - Les Fleurs du Mal

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 LL1 – « Spleen » ; « Quand le ciel bas et lourd... » :
Introduction :
La fin de la première section du recueil Les Fleurs du mal de Charles
 LL1 – « Spleen » ; « Quand le ciel bas et lourd... » :
Introduction :
La fin de la première section du recueil Les Fleurs du mal de Charles

LL1 – « Spleen » ; « Quand le ciel bas et lourd... » : Introduction : La fin de la première section du recueil Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire (1857) est axée sur le mal de vivre. Ce sont dans les poèmes intitulés « Spleen » que ce mal être prend son visage le plus sombre. Le quatrième poème de cette série dont le premier vers est « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » se compose en 5 quatrains de rimes alternées. Le rythme régulier de l’alexandrin semble traduire l'enfermement, la douleur infinie et peut-être le sentiment que rien ne peut changer. L'angoisse transforme peu à peu la réalité, provoquant même des sortes d'hallucinations. Nous verrons comment s'exprime ce spleen en suivant la progression de la crise. En effet, le poème décrit successivement trois étapes psychologiques : le malaise et la montée de la crise dans les strophes 1 à 3 ; l'éclatement de cette crise dans la quatrième strophe et l'accablement du poète dans la dernière strophe. 1er mouvement : le malaise et la montée de la crise (strophes, 1, 2 et 3) : Strophe 1 : - v.1: comparaison → enfermement, étouffement; le ciel qui évoque la liberté et ici lié à l'idée d'enfermement - Champ...

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Légende alternative :

lexical de l'enfermement (« bas », « lourd », « pèse » ...) - v.3: suggère qu'il n'y a pas d'échappatoire (« tout ») - v.4 : « jour noir » → oxymore | « plus triste que les nuits » → comparatif de supériorité ⇒ ce qui devrait apporter de l'apaisement (le jour) est finalement pire que les nuits ; le jour noir semble apporter la tempête, une tempête intérieure (→ symbolisme) ⇒ Le poète se sent oppressé (il s'agit d'un des symptômes de l'angoisse). Strophe 2: - v.5: comparaison/métaphore → l'angoisse du poète change sa perception du monde - v.6: comparaison + allégorie de l'espérance → connote négativement l'espérance en la comparant à une chauve-souris ; la chauve-souris vit dans des grottes, ce qui renvoie à l'idée d'enfermement. - v.7-8: allitération [d], [t], [b] → évoque les bruits de la chauve-souris (battements d'ailes et cognements contre la paroi de la grotte) Strophe 3 : - v.9-10 : l'humidité évoque la tempête | les gouttes de pluies qui vont du ciel à la terre sont comparées aux barreaux d'une prison (→ pas d'échappatoire) - v.11 : le malaise (les araignées) s'installe silencieusement (« muet ») - v.12: emprisonnement (« filets ») ; le cerveau est attaqué → le poète bascule vers la folie ⇒ On va de l'extérieur vers l'intérieur. 2ème mouvement : l'éclatement de la crise (strophe 4): Strophe 4: ⇒ Cette strophe est l'aboutissement des trois premiers quatrains puisqu'il n'y a plus d'anaphore ; « tout à coup » → marque la rupture soudaine (connecteur temporel). ⇒ La phrase commencée au vers 1 se termine au vers 16 ; la strophe 4 est la proposition principale. - Champ lexical du bruit (« cloches », « hurlements », « geindre ») → antithèse avec le silence (« muet ») - « opiniâtrement » → mot mis en valeur par la diérèse → insiste sur la souffrance du poète - allitération en [t] → martèlement des cloches - personnification des cloches (« sautent », « hurlement ») - « avec furie » + « opiniâtrement » → adverbes de manière ⇒ comme un dernier appel à l'aide, une prière désespérée - registre fantastique - allitération en [r] → grognement des esprits 3ème mouvement : l'accablement (strophe 5) : Strophe 5: - v.17-18: image de la mort, de l'enterrement (« corbillards) | césure à l'hémistiche au vers 17 - rythme lent, régulier ⇒ Le silence de la scène laisse supposer qu'il n'y a personne à son enterrement, comme s'il n'était pas parvenu à devenir célèbre. - v.18: contre-rejet → rupture avec « l'Espoir >> - 2 allégories s'opposent → antithèse ⇒ La rupture peut montrer son échec à faire quelque chose d'harmonieux, à avoir une vie harmonieuse. - personnification de l'espoir et de l'angoisse -l'Angoisse remporte par la force, la douleur («< despotique >>) - << plante son drapeau noir » → prise de possession de l'Angoisse sur l'esprit du poète - « crâne incliné » → renoncement du poète qui croûle sous le poids de l’Angoisse. - chaos, anarchie - image violente de prise de possession Conclusion: Les sensations de malaise qui génèrent l'angoisse, les hallucinations de plus en plus étranges qui montent à l'assaut de sa raison, la crise nerveuse qui éclate menant le poète aux portes de la folie et l'accablement qui suit montrent la violence du spleen qui torture Baudelaire. Tout dit ici le renoncement : le spleen a vaincu l'idéal et le poème s'achève dans le silence de la défaite. Le mal-être a rarement été représenté avec une telle intensité, les images sombres et insolites traduisant les sensations et sentiments du poète dans une sorte de cauchemar éveillé. Baudelaire ouvre la voie aux symbolistes.