L'éloge du vagabondage et de la liberté
Ma bohème est probablement le plus célèbre de ces premiers poèmes. Rimbaud y décrit ses fugues comme un "Petit Poucet rêveur" qui égrène des rimes en marchant. Son vagabondage devient source de poésie.
Les détails du quotidien révèlent son dénuement : "Mon unique culotte avait un large trou", "Mon auberge était à la Grande-Ourse". Mais loin de se plaindre, il transforme cette pauvreté en liberté merveilleuse.
Au Cabaret-vert et La Maline montrent ses retours en ville après les fugues. Il profite des plaisirs simples : un bon repas, l'attention d'une serveuse aux "tétons énormes", un baiser volé en aidant à débarrasser.
Le Buffet révèle sa capacité à transformer le prosaïque en poétique. Un simple meuble devient prétexte à rêverie sur le temps qui passe, mais contrairement à Baudelaire, Rimbaud y voit une avancée à savourer.
💡 À retenir : Pour Rimbaud, la liberté se gagne par l'errance et la poésie transforme la misère en richesse.