La Révolte Finale et l'Acceptation de l'Absurde
Dans ses derniers moments, Meursault reçoit la visite d'un aumônier qui tente de le faire repentir. Cette confrontation devient le point culminant philosophique du roman. Face aux questions religieuses et morales du chapelain, Meursault explose enfin !
Il affirme avec violence que la vie ne peut être encadrée par aucune consolation métaphysique. Pas de Dieu, pas de sens caché, pas de rédemption possible. Cette révolte contre les tentatives de récupération religieuse le libère paradoxalement.
Meursault accepte enfin l'absurdité de l'existence et l'indifférence froide de l'univers. Dans cette reconnaissance brutale, il trouve une forme de liberté radicale, même face à la mort imminente.
La leçon de Camus : Accepter l'absurde, c'est refuser les consolations faciles et vivre pleinement sa condition humaine, même tragique.
Le verdict de condamnation ne surprend personne. Meursault n'est pas condamné pour le meurtre, mais pour son incapacité à "jouer le jeu" social. Sa sentence devient le symbole d'un monde où être différent équivaut à être coupable.
Dans ses derniers instants de lucidité, il revendique son droit à être lui-même, affirmant que son refus des normes imposées constitue en réalité une forme de révolte et de liberté ultime.