Analyse du deuxième mouvement : Du conte au mythe - la découverte d'un monde originel
Ce second mouvement transforme le récit d'enfance en une véritable expérience mythique, où la jeune Colette découvre un monde primitif et mystérieux.
L'auteure utilise un champ lexical de la nature sauvage et primitive pour décrire son environnement. Des expressions comme "le bois profond", "les prés tremblants de rosée" et "la rivière bleue de froid" créent une atmosphère à la fois merveilleuse et légèrement inquiétante.
Example: "Je marchais, dans l'aube, sur un monde encore intact"
Cette phrase clé illustre parfaitement la dimension mythique du passage, présentant la promenade matinale comme une exploration d'un monde vierge et originel.
Colette emploie des personnifications pour donner vie à la nature environnante. Les éléments naturels sont décrits comme des êtres vivants, renforçant l'impression d'un monde animé et mystérieux.
Quote: "Un chêne ... secouait, comme un chien, sa feuillée"
Cette comparaison audacieuse entre un arbre et un animal souligne la vision animiste de la nature propre à l'enfance.
Le texte évoque également la dimension sensorielle de l'expérience. Colette décrit les odeurs, les sons et les sensations tactiles qui l'entourent, créant une immersion totale dans ce monde naturel.
Highlight: L'utilisation de verbes d'action et de mouvement "jemarchais","jecueillais","jegou^tais" souligne l'interaction active de l'enfant avec son environnement.
Enfin, le passage se conclut sur une note presque mystique, avec l'évocation d'une communion profonde entre l'enfant et la nature. La jeune Colette apparaît comme une figure à mi-chemin entre l'humain et le monde naturel, capable de percevoir et de comprendre les secrets de la nature.